Oser être soi pour ne pas passer à côté de sa vie

Je regrette de ne pas avoir eu le courage de vivre ma vraie vie et non pas celle que les autres voulaient pour moi. » Voici le premier regret parmi les cinq regrets des personnes en fin de vie.

Triste comme entrée en matière pour un article, mais parfois nous avons besoin d’un électrochoc ou d’un événement triste pour comprendre certaines choses.

Quand j’ai lu pour la première fois ce premier regret, il m’a ramené à mon père, la veille de son départ. J’ai vu beaucoup de regrets dans ses yeux, dans ses mots. Alors, à la lecture de ce premier regret, je me suis posé la question :

« Est-ce que moi aussi, comme mon père et tous ces patients en soins palliatifs de l’infirmière australienne (Bronnie Ware, auteure du livre « Les 5 regrets »), j’aurai des regrets quand je fermerai les yeux ? »

Alors je me suis posé et j’ai fait le bilan de ma vie, de mon enfance, de mon adolescence, de ma jeune vie d’adulte, de ma vie d’adulte. Et après avoir fait le bilan, la réponse était clairement « oui ». Si je continuais comme ça, je fermerais les yeux avec des regrets.

« On a deux vies, et la deuxième commence quand on se rend compte qu’on en a qu’une  »

(Confucius).

Cette citation de Confucius a pris tout son sens. Ma deuxième vie devait commencer maintenant.

Mes pensées furent les suivantes :

  • Je veux, je dois être actrice de ma vie et ne plus être spectatrice.
  • Je veux, je dois écrire mon scénario de vie, ma propre histoire, y mettre mes rêves oubliés, suivre mes envies, faire des choses, faire des choix qui me plaisent vraiment, ne plus me sentir obligée de rien.
  • Je veux, je dois créer le rôle de ma vie, un rôle sur mesure : « ÊTRE MOI ». Vivre ma vie comme je l’entends !

Mais comment faire ? C’est peut-être la question que vous vous posez également.

Je vous ferai part un peu plus bas de quelques conseils pour être soi, mais avant, voyons pourquoi et comment nous réagissons quand nous vivons une vie qui, au fond, ne nous convient pas.

« Un jour, vous vous réveillerez et vous n’aurez plus le temps de faire ce que vous avez toujours voulu faire. Faites-le donc maintenant »

(Paulo Coelho).

POURQUOI ET COMMENT EN ARRIVONS-NOUS À VIVRE UNE VIE QUI NE NOUS CONVIENT PAS ?

Dès notre enfance, nous sommes formatés, conditionnés par :

  • Notre éducation
  • Les injonctions
  • Nos origines
  • Notre religion
  • Les rêves de nos parents pour nous ou leurs rêves perdus qu’ils veulent vivre à travers nous
  • Notre place dans la famille
  • Les contes de fées
  • La société, ses mœurs, son fonctionnement économique…
  • L’obligation de ramener un salaire pour honorer les factures
  • Notre conjoint(e) que nous suivons bêtement par amour
  • S’oublier dans son rôle de mère, de père
  • Nos erreurs, etc.

Tout au long de ce formatage, des croyances limitantes, des filtres vont se créer, s’ancrer en nous et ne plus nous quitter. Elles vont nous enfermer dans des « je ne dois pas », « ça ne se fait pas », « que va-t-on penser de moi si… », nous clôturer dans des craintes, des peurs, des doutes, des obligations, nous voler nos rêves, etc.

Tous nos choix, toutes nos décisions, toutes les choses que nous faisons, ce sont ces croyances limitantes qui nous les dictent et non nos désirs profonds.

Mais dans la grande majorité des cas, nous ne sommes pas conscients que notre vrai « soi » est étouffé par ces croyances.

Alors, nous vivons avec toutes ces croyances, ces pensées limitantes, ces filtres, comme une seconde peau.

Mais avec le temps, cette seconde peau devient une peau de chagrin.

QUE RESSENT-ON, QUAND ON VIE UNE VIE, QUI NOUS RESSEMBLE PAS ?

Quand nous vivons avec cette seconde peau de chagrin, nous ressentons, une sensation d’oppression, comme un poids qui nous écrase, qui nous étouffe. 

Nous avons l’impression d’être enchainer à un boulet qui nous empêche d’avancer.

On a un sentiment de ne pas être à sa place, ou de ne pas trouver sa place.

Parfois une sensation de colère peut nous envahir. On est énervé par  tout et tout le monde.

On ressent une tristesse au quotidien, on est négatif, aigri, amère, on passe son temps à critiquer les uns, les autres, à les jalouser. On ressent de la frustration… 

Nous avons une  petite voix qui nous dit : ‘Que ce n’est plus possible’, mais  nous refusons de l’écouter.  

Et en même temps on se demande : Qu’est-ce qui ne va pas chez moi ? Pourquoi je n’arrive pas à prendre les bonnes décisions ? Pourquoi je fais toujours les mauvais choix ? Pourquoi ça tombe toujours sur moi ? Pourquoi je n’arrive pas à m’épanouir ? On ne trouve pas la réponse, et si on la trouve, on manque de  courage pour changer les choses.

Alors les jours passes, les mois, les années et un jour on part avec le regret n°1.

« Le temps qui nous reste à vivre, est plus important que toutes les années écoulées »

(Jean Tolstoi).

COMMENT ÊTRE SOI ET VIVRE LA VIE QUI VOUS RESSEMBLE ?

Je ne vais pas vous mentir, être soi pour vivre la vie qui vous ressemble n’est pas un chemin facile. Les choses ne changeront pas d’elles-mêmes, inutile d’attendre un facteur de chance, des jours meilleurs ou une personne qui viendra frapper à votre porte pour changer votre vie.

Car la seule personne qui peut permettre ce changement, c’est vous. Il faut du courage et un travail sur soi au quotidien. Ce que vous allez trouver sur le chemin peut-être douloureux, difficile à modifier.

Je suis passée par des moments difficiles pour me retrouver et être moi-même. Le plus dur fut de retirer les filtres d’interdictions de mon éducation que je continuais à m’imposer inconsciemment, même une fois libre et adulte. Je viens d’une famille italienne où l’éducation fut particulièrement sévère, avec beaucoup d’injonctions, d’interdictions, surtout pour les filles. Où la famille, l’honneur, passait avant tout, même avant soi-même. Une éducation où la femme n’avait pas son mot à dire.

Bridée durant mon enfance et mon adolescence, je me suis renfermée sur moi-même. J’avais peur du monde extérieur, j’étais limite sauvage, avec très peu de confiance en moi et une estime de moi complètement absente.

Enfant modèle, jeune fille respectueuse, j’ai toujours fait ce qu’on attendait de moi. J’étais toujours là pour tout le monde, sans jamais penser à moi. Au moment de mon orientation, je n’ai pas vraiment choisi mon métier. Il m’a été imposé par les circonstances de l’époque. J’habitais dans une toute petite ville de campagne et mes parents n’avaient pas les moyens de m’envoyer à la grande ville, comme on disait. J’avais le choix entre comptable ou secrétaire, du coup je me suis formée aux deux. Je voulais un maximum de diplômes pour conquérir la vie. Avec 5 diplômes en poche, j’ai commencé ma vie de jeune adulte avec un métier que je n’aimais pas du tout. Puis la vie a suivi son cours avec ses hauts et ses bas, beaucoup de bas, beaucoup de mauvais choix, de mauvaises rencontres, etc. Et un jour, je tombe sur le regret n°1.

J’ai fait un énorme travail sur mon développement personnel. Peut-être comme celui qui vous attend si vous décidez, après la lecture de cet article, de changer les choses. Mais je vous assure que cela en vaut vraiment la peine.

Si, comme moi, vous souhaitez vous retrouver, reconquérir votre véritable vous, voici quelques conseils pour être vous-même.

  • -Prenez conscience de vos croyances limitantes et libérez-vous-en.
  • -Acceptez votre passé.
  • -Détachez-vous des obligations qui ne sont pas les vôtres.
  • -Libérez-vous du regard des autres.
  • -Faites ce qui est bon pour vous.
  • -Faites de vous une priorité, sans devenir complètement égoïste non plus.
  • -N’ayez pas peur de surprendre ou de contrarier votre entourage.
  • -Osez dire ce que vous pensez.
  • -Apprenez à dire non lorsque vous ne voulez pas d’une situation.
  • -Arrêtez de penser que vous n’avez pas le choix, il y a toujours une solution.
  • -Reconnectez-vous à votre enfant intérieur.
  • -Suivez vos rêves.
  • -Faites les choses pour vous.
  • -Apprenez de vos erreurs.
  • -Dépassez vos peurs.
  • -Sortez de votre zone de confort.
  • -Croyez en vous, ayez confiance en vous.
  • -Prenez conscience que vous n’avez qu’une seule vie.
  • -Foncez et vivez enfin comme vous le souhaitez.

« S’il m’arrive quelque chose à mon âge, j’ai assez vécu et très bien vécu pour ne rien regretter. »

(Yves Montand, quelques heures avant son décès).

Maintenant, à vous de vous poser la question : aurez-vous le regret n°1 à la fin de votre vie ?


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